jeudi 15 décembre 2016

Atelier sur le partenariat entre associations et collectivités locales

Les 5 et 6 novembre 2016 à Rabat, dans le cadre du Projet Démocratie Participative, s’est déroulé l’atelier « Le partenariat entre associations et collectivités locales de France et du Maroc : expériences, finalités et perspectives ». Environ 25 personnes y ont assisté. Il a réuni 3 associations françaises, 6 communes marocaines, 13 associations marocaines et 2 représentants des collectivités Françaises.


Lors de ces deux journées, 3 ateliers et 2 tables rondes ont eu lieu. Le programme était dense, deux jours étaient certainement  trop peu pour pouvoir traiter toutes les questions soulevées. Après une introduction où les notions de partenariat et le cadre de la coopération décentralisée ont été remis dans leur contexte, des ateliers de groupes ont permis d’analyser les contraintes et les atouts pour une coopération réussie ainsi que les clés de réussite pour un partenariat et la valeur ajoutée de la coopération décentralisée.
L’après midi a été dédiée à la première table ronde sur le thème « Des partenariats réalisés ou à l'état de projet mobilisant des acteurs associatifs et des élus ». Les associations françaises y ont présenté leurs expériences en matière de coopération décentralisée. Un débat très riche d’enseignement a ensuite été organisé puis des ateliers en petits groupes ont eu lieu afin d’analyser les points faibles et point forts de ces expériences, les conditions et les facteurs de réussites de ces partenariats ainsi que les contraintes et les moyens de les lever.


La journée du dimanche a commencé par une présentation de l'expérience en coopération décentralisée, du Conseil Départemental de la Seine-Saint-Denis. Suite à un débat sur cette expérience, les ateliers de groupe ont débuté. Ils ont eu lieu par pôle et ont permis de mettre autour d’une même table les différents acteurs de la coopération décentralisée (communes marocaines, collectivités françaises et associations membres d’IDD France et d’IDD Maroc). Des axes pour une future coopération ont été dégagés et chacun a pu exprimer ses besoins mais aussi ses possibilités. Ces ateliers ont permis de préciser les relations entre les différents acteurs et de poser les bases de futurs partenariats.
Suite à cela, la parole a été laissée aux représentants des communes marocaines afin de lancer un débat sur société civile/commune pour créer un climat de confiance puis un  autre débat sur comment créer les conditions de travail entre collectivités et associations pour créer un développement démocratique dans les régions. Enfin, les participants se sont réunis afin de formuler des recommandations suite aux ateliers.


Ces ateliers ont permis de mettre autour d’une même table les différents acteurs de la coopération décentralisée et ainsi les pousser à une réflexion commune afin de mettre en œuvre des projets. Ces deux journées auront un impact très positif sur les relations entre les associations et les communes, mais aussi sur celles entre les communes des deux rives en leur ayant permis de se rencontrer et ainsi de pouvoir échanger de manière constructive sur les nécessités et objectifs de chaque acteur.

vendredi 2 décembre 2016

Dernier atelier de travail pour la réalisation d’une campagne de sensibilisation à l’égalité hommes-femmes

Comme vous avez déjà pu le lire ici, suite à l’Université d’Automne de la Jeunesse de 2015, le réseau IDD, l’IFAD, le CCFD-TS et les jeunes de ce projet Démocratie Participative ont décidé de créer une campagne de sensibilisation à la question du genre et de l’égalité hommes-femmes. 

Suite aux deux ateliers organisés en juillet dernier à Guelmime et à Al Hoceima pour préparer cette campagne, un atelier final de réalisation de celle-ci a eu lieu le weekend du 5 et 6 novembre. C’est à Rabat, qu’une partie des jeunes ayant participé à l’atelier de Guelmime et une partie de celles et ceux présent-e-s à Al Hoceima, se sont retrouvé-e-s, accompagné-e-s de Louai Hafa, qui a animé les deux ateliers précédents et qui était de nouveau présent pour accompagner et mobiliser les jeunes sur la réalisation de cette campagne.


Durant deux jours, elles et ils ont activement travaillé à la réalisation de cette campagne qui vise à sensibiliser sur l’épineuse question de l’égalité entre les femmes et les hommes. Les jeunes ont donc réfléchi ensemble sur les problèmes socio-économiques générant des situations d’inégalités des droits, d’injustice sociale et de discriminations entre les femmes et les hommes.  Des injustices fortement présentent au Maroc que les jeunes ont souhaité mettre en lumière et dénoncer via des outils média accessible et pédagogique. De ces échanges et réflexions ont émergés des images et des messages d’alerte et de sensibilisation. Des échanges forts en émotion, chargés d’expériences pour certains jeunes présents…..une campagne qui s’annonce forte et percutante. 

Quatre thématiques ont été sélectionnées : la violence physique et morale et le harcèlement envers les femmes, les mères célibataires, la liberté de circulation des femmes et la thématique des mineures (travail des enfants, mariage des mineures, accès à l’éducation). Quant aux outils … nous les gardons encore secrets mais vous pourrez les découvrir très rapidement lors du lancement officiel de cette campagne.


Pour vous faire patienter, nous vous proposons de lire ce témoignage d’Ina, jeune femme du réseau IDD qui a rejoint les jeunes pour participer à cet atelier de réalisation de la campagne :

« C’était la première fois où j’étais impliquée activement dans la réalisation d’une campagne de sensibilisation et ma première fois en absolu au Maroc. Je me disais que réaliser une campagne de sensibilisation sur l’égalité du genre au Maroc aurait été plutôt compliqué, étant donnée l’idée que nous nous faisons en Europe sur le positionnement majoritaire de la société marocaine sur la question. Mais j’étais prête et curieuse de commencer même en ayant mille pensés différentes.

Dans les locaux de l’IFAD, les 5 et 6 novembre étaient présentes 17 personnes, 14 jeunes de différentes associations du réseau IDD Maroc avaient presque tous été confrontés à 24h de voyage pour rejoindre Rabat et pour être là. Dépassé le premier temps de connaissance et une fois la glace brisée, grâce au cadrage de Pauline nous sommes parvenus à trouver un accord sur les thématiques à valoriser, les moyens de diffusion et comment on imaginait la campagne. Ce moment a été suivi de la vraie« action » : la création de la campagne. Deux outils ont été choisis et deux jours y ont été consacrés.
Pendant le premier jour une des difficultés rencontrées a été surement la langue (je ne parle pas arabe et certains des jeunes ne maîtrisaient pas forcément le français) mais l’obstacle a été facilement surmonté grâce à l’envie de collaborer et de nous aider mutuellement. Nous avons toutes et tous activement participé à la création de la campagne de sensibilisation, qui a été un espace d’échange, de partage, de discussion ainsi que de divertissement. Même si nous nous ressentions la fatigue, le travail ne s’arrêtait pas, comme on dit souvent « l’union fait la force ». 

Les jeunes étaient pour la majorité fort motivés, à ma grande surprise, les participant-e-s faisaient de leur mieux pour avoir une campagne « à fort impact », ils et elles en voulaient tous être les vrai-e-s protagonistes. En si peu de temps, la campagne a été réalisée et on est toutes et tous impatient-e-s de voir le résultat final.
J'étais stupéfaite de voir ces jeunes, citoyens-nes d'une société où la défense de droits des femmes ne semble pas vraiment être une priorité, qui ont la force de se battre pour le respect et pour la défense de ces droits. 
Á la fin de ces deux journées, je suis persuadée que la nouvelle génération marocaine réussira à mettre en avant ses idées et réussira à défier la société d’hier pour la rendre plus juste et pour en garantir l’égalité hommes/femmes.  J’ai beaucoup appris de ces jeunes ; leur joie de vivre et la force de leurs convictions, idées, principes, sont et seront le moteur de la société. A l’heure actuelle, je peux affirmer que les deux jours de travail à Rabat, pour moi, représentent deux jours d’enrichissement personnel. »