Ce printemps, quatre rencontres de concertation ont eu lieu
dans différentes régions du Maroc, réunissant chacune 30 à 40 participants : représentants des associations locales marocaines et de leurs associations
partenaires de France, et des communes,
d’autres associations et acteurs institutionnels du pôle, ainsi que des
habitants.
Pour ce
faire, un état des lieux a été réalisé en amont dans chaque pôle géographique
dans le but de préciser la situation actuelle des associations et des communes
concernées (les atouts et faiblesses des associations, la concertation et les
partenariats avec les différents acteurs associatifs et institutionnels, l’implication
et la mobilisation des habitants) et d’identifier les points de convergence et
de divergence des acteurs sur les questions de partenariat, de gouvernance, de
participation, de planification.
Ce travail,
réalisé par l’équipe du projet à partir de questionnaires et d’entretiens
individuels et collectifs avec les associations, les communes, mais aussi avec
différents services extérieurs et des habitants, jeunes et femmes en
particulier, a été présenté lors de ces rencontre puis soumis à débat et
enrichissement.
Un travail
de synthèse est actuellement en cours pour diffuser les résultats de ces états
des lieux.
Ce travail
est un processus long, mais ces quatre rencontres ont montré qu’il était
essentiel. Dans ces communes rurales, il peut y avoir une méfiance entre
associations, élus et habitants. Il faut réunir les gens autour de la table et
poser les problèmes, petit à petit. Chacun doit comprendre les attentes et
contraintes de l’autre et ses responsabilités, de manière à faire évoluer les
pratiques, les mentalités, les modes de communication. Faire évoluer les
mécanismes de travail en commun impose de commencer par s’écouter.
Mohamed El
Hadi, membre de l’ATMF-BHL et représentant des associations françaises au sein
du comité de pilotage du projet, déclarait à la fin de la rencontre de Khmiss
Dadès que « si l’on est
réunis ici aujourd’hui, c’est grâce à une triangulaire entre Amal
Dades, ATMF-BHL et IDD, initiée il ya 15 ans. Ce partenariat a
permis de dynamiser le tissu associatif de la région de Dadès.
On n’imaginait pas à l’époque, qu’on
serait un jour amené à organiser des rencontres de ce niveau dans cette région,
avec des associations et la commune. Le programme de ces deux jours était très
riche par son contenu, l’état des lieux du pôle sud-est et les échanges avec
les participants étaient très intéressant. »