Environ
90 participants étaient réunis au séminaire international, organisé par l’IFAD,
le réseau IDD, le CCFD-TS, avec l’appui local du RAZDED et du FOBDEC, les 19 et
20 mars derniers à Zagora. Ce séminaire s’inscrivait dans le cadre du projet « Pour
un renforcement de la démocratie et la protection des droits au niveau de la
gouvernance locale au Maroc » cofinancé par l’Union Européenne, l’Agence
Française de Développement et la Région Ile de France.

Ce séminaire a permis une rencontre
entre les actrices et les acteurs qui font vivre ce projet depuis deux :
les membres et bénévoles des associations marocaines et françaises, des élus et
fonctionnaires des quatre communes pilotes : Tamanarte, Souk L'
KhmissDades, Figuig et El Hajeb, ainsi que des bénévoles et salariés des
associations porteuses du projet. Cette rencontre a également permis la
participation d’intervenants extérieurs qui ont présenté différentes analyses
et d'autres visions et expériences de concertation ou de démocratie
participative.
Le
séminaire a débuté le samedi matin par une introduction des représentant-e-s
des structures organisatrices : l’IFAD, le réseau IDD, le CCFD-TS et le
RAZDED. La première matinée a été consacrée à un bilan. Abdallah
Zniber, membre du réseau IDD a d’abord rappelé le contexte et les enjeux du projet. L’équipe a ensuite pris la parole un moment afin, dans un premier temps, de rappeler les objectifs de ce projet et de présenter les principales activités
menées depuis deux ans. Dans un deuxième temps, l’équipe a présenté les
premiers éléments de bilan et résultats du projet à mi-parcours. Puis, ce sont des membres
d’associations partenaires qui ont pris la parole pour présenter leurs
témoignages concernant leur structure et le projet.
Ce
séminaire a été précédé d’une visite d’échanges de trois jours dans la province
de Zagora qui a réuni une trentaine de participants (lire l'article ici). Cette visite était un
temps fort du projet, trois participants ont donc présenté une restitution à
celles et ceux qui les ont rejoint pour le séminaire.
En
fin de matinée, c’est l’association Targa-Aide, et plus particulièrement Hassan
Mouk qui a pris la parole. La structure a mené, dans le cadre de la
recherche-action, une première enquête qui a permis des premiers éléments de
réflexion et de résultats. L’association Targa a donc pu présenter la démarche
méthodologique, ses constats et ses questionnements à l’assemblée, qui a donc
pu bénéficier d’une analyse extérieure.
La
matinée s’est conclue par un temps d’échanges et de débats entre les
participant-e-s et les intervenant-e-s.
L’après-midi
de cette première journée s’est organisée autour d’une table ronde dont le but
était de croiser les regards afin que les intervenant-e-s échangent avec les
participant-e-s sur leurs expériences de démocratie participative et de
concertation entre acteurs locaux, en lien avec la dimension Migration et Développement. Au niveau
local, deux expériences de concertation au Maroc ont été présentées : Le
président de la commune de Belfaa (Chtouka Aït Baha), El Houcine Ouzougagh, a
ouvert la table ronde avec une présentation de l’expérience de sa commune dans
le domaine de la concertation. Puis Ibtissam Mzibri, chargée de mission au FMAS, a présenté l’expérience de la commune de Segangan, dans la région de
l’Oriental.
C’est ensuite, vers des expériences européennes, que
s’est dirigée la table ronde : Karim
Slimani, représentant de l’association Targa Belgique a exposé des exemples d’expériences
de concertation entre la Belgique et le Maroc. Du côté de la France, Astira
Boubkai, membre de l’association Khamsa Solidaire ici et Ailleurs, membre du
réseau IDD, a présenté le travail que mène l’organisation avec le Conseil
Départemental de la Meurthe et Moselle.
Enfin,
le débat s’est dirigé vers le Mali avec l’intervention de Salifou Konaré, maire
de la commune de Ségala, dans la région de Kayes. Il a présenté l’expérience de
l’Espace de réflexion sur la Migration et le Développement dans la région de
Kayes (EMDK), dont il est membre fondateur.
Cette
première séance en plénière s’est terminée par un échange entre les
participants et des questions aux intervenants de la demi-journée. Les
participants se sont ensuite divisés en groupe pour travailler en atelier. Cinq
ateliers se sont donc organisés par pôle : Un pôle Centre, un pôle Sud
Anti-Atlas, un pôle Sud-est, un pôle Nord-est oriental et un pôle Jeunes. Chaque
atelier réunissait les acteurs du pôle : membres et bénévoles des
associations de la région, élus et fonctionnaires et membres des associations
partenaires en France. L’atelier Jeunes réunissait quant à lui des jeunes de
chaque pôle marocain et de France, dans le but de renforcer les liens entre les
jeunes des deux rives.
Au
sein de ces ateliers, les participants ont échangé et débattu autour des
résultats et changements induits et ont élaboré des recommandations pour la
troisième année du projet, en fonction de leurs attentes respectives et celles
de leur Pôle.
Le
dimanche matin, les ateliers se sont poursuivis et en milieu de journée, un-e
représentant-e de chaque Pôle a présenté une restitution et les recommandations
tirées de l’atelier auquel il ou elle a participé. Le séminaire s’est clôturé
en début d’après-midi par les conclusions et remerciements des représentants du
RAZDED, de l’IFAD et du réseau IDD.
Un
grand merci aux équipes du RAZDED et FOBDEC qui ont apporté leur appui
technique, financier et humain à l’organisation de ce séminaire, aux
participant-e-s actrices et acteurs du projet (associatifs, élus et fonctionnaires de communes), aux bénévoles et aux
intervenant-e-s qui ont échangé sur leurs expériences extérieures : de
Targa Maroc et Belgique, du FMAS, de la commune de Belfaa, et de l’EMDK au
Mali.
Découvrez l'album photos du séminaire : ici